Le Grand Tidjane Thiam, illustre chef d’orchestre du Pdci, qui, depuis son triomphe dans l’arène politique ne cesse de nous régaler de ses talents cachés. Il enchaîne les pirouettes et cabrioles avec une aisance qui forcerait presque l’admiration.
Prenons par exemple cette mémorable réunion à Yamoussoukro, où il a joué le numéro de l’évasion, avec une salle de 2000 places transformée en vaste océan où les militants flottaient d’ennui.
Et que dire de sa performance surréaliste concernant le fichier électoral? Un monologue digne d’un spectacle de stand-up où les chiffres prennent des allures de contorsionnistes et les amalgames, ceux d’un illusionniste égaré dans le monde sauvage des statistiques.
Quant à la publication de la liste des instances de son parti, c’était la cerise sur le gâteau : un véritable hommage aux absents, qu’ils soient passés de vie à trépas ou simplement partis chercher de l’air frais loin du Pdci. Un casting posthume ou clairvoyant, au choix.
Et pour couronner le tout, Jean-Louis Billon, dans un élan de bravoure, a pris ses cliques et ses claques pour quitter le secrétariat exécutif. Vraiment, Thiam est un président qui ne fait pas les choses à moitié !
Son ascension au trône, acclamée par des vents tumultueux et un congrès où la magie des dés pipés opérait, lui colle à la peau telle une étiquette de marque, lui conférant au passage un charisme d’anti-héros et de novice politique. Chapeau l’artiste et le novice Thiam.
Yacouba DOUMBIA
Journaliste / Observateur averti
Discussion about this post