Le procès pour « Détention de la drogue en vue de la vente », impliquant des gendarmes devant le PPEF s’est poursuivi jeudi dernier.
La procureure de la République près le Pôle pénal, économique et financier n’avait pas pris la mesure de la requête de l’avocat du prévenu FIFTY ou Robot à l’ouverture de l’audience. Elle l’avait rejetée au motif que « tout doit se faire ici, afin que nul n’en ignore ».
Les déclarations de celui qui se définit « comme un espion qui aime son pays », le principal indic dans l’affaire « Détention de la drogue en vue de la revente » a secoué la petite salle d’audience. Un peu plus de dix (10) minutes qu’il est à la barre. Un vrai « insider » dans le milieu des plongeurs depuis 2012. La présidente suspend la séance pour quelques minutes. À la reprise, c’est la procureure de la République qui évoque l’article 410 du Code de procédure pénale qui encadre le huis clos des débats à l’audience.
FIFTY se présente comme celui qui a coulé le cartel de Ali le Douanier, il donne les détails du piège, le montage de l’opération, la coopération avec la cellule anti-drogue de la gendarmerie du Port automne. Il révèle que les suspicions qu’il nourrit dès le départ contre le chef de la cellule. Celles-ci, dit-il, se confirment quand ce dernier, après la saisie, l’informe qu’il a gardé une partie de la drogue. Il cite un officier supérieur de la gendarmerie, au nombre des prévenus, qui le reçoit dans une station-service, près du CHU de Treichville pour « le féliciter et lui promettre de travailler avec lui désormais ». Il enchaîne avec la dénonciation d’un troisième officier supérieur (prévenu) qui lui propose d’aider leur groupe à écouler la drogue sur le marché : « Il me demande combien je voudrais en retour. Je lui dis, un milliard FCFA. Il me dit, tu rêves ou quoi ?»
Selon FIFTY, l’officier en question l’informe alors qu’un autre grand dealer, du nom de Koffi le King est chargé de vendre la marchandise, un bloc d’un kilo à cinq millions FCFA, « mais difficile. Il me propose alors de trouver d’autres acheteurs. »
La présidente du tribunal stoppe l’hémorragie à ce moment-là. Huis-clos ordonné, portes closes. « C’est tout l’appareil sécuritaire qui est en question », justifie un avocat de la défense.
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