Candidat déclaré à la présidentielle d’octobre 2025, Gnangbo Kacou a achevé ce mardi 1er juillet un acte fort : une marche pacifique de plus de 350 kilomètres entre Bouaké et Abidjan. Parti le 15 juin de la Cathédrale Sainte-Thérèse de Bouaké, l’ancien député a foulé le sol ivoirien pendant 15 jours, traversant villes, campagnes, savanes et forêts. Un périple symbolique, destiné à plaider pour l’inclusion politique, la réconciliation nationale et la paix durable.
« Aujourd’hui, je marche de Bouaké à Abidjan pour fermer cette blessure », a-t-il déclaré à la Place de la République, à Abidjan, en référence aux stigmates de la rébellion de 2002 qui avait démarré à Bouaké.
Sous le soleil brûlant, la pluie battante, la poussière et le vacarme des véhicules lancés à vive allure, Gnangbo Kacou a poursuivi sa route. « J’ai traversé nos villages, nos champs, nos plantations. J’ai inhalé des particules fines, mais je n’ai pas arrêté de marcher. Me voici ! », a-t-il lancé d’un ton ferme.
Dans chaque localité, Sakassou, Yamoussoukro, Agboville, il a rencontré des Ivoiriens de toutes confessions, tous surpris, mais touchés par sa démarche. « J’ai été accompagné par leurs prières », confie-t-il avec émotion.
Porté par un message fort, Gnangbo Kacou a interpellé directement le président de la République :
« L’amnistie n’est pas un abandon de la justice, c’est un acte de grandeur. Elle ouvre un chemin. Elle permet au débat de remplacer le combat. Laissez les leaders politiques exclus se présenter. Que le peuple juge. »
En ligne de mire : quatre grandes figures de l’opposition dont il défend le droit de participer aux élections. « Ce sont des adversaires peut-être, mais pas des ennemis. Ils sont des fils de cette terre », insiste-t-il.
Dans une déclaration empreinte de conviction, il exhorte à ne pas laisser la vengeance remplacer la politique, ni la division supplanter l’unité. « Ce combat n’est pas celui d’un homme, ni même de quatre. C’est le combat pour un État de droit. »
Son espoir : voir émerger une Côte d’Ivoire où la réconciliation devient une réalité, non un slogan. « Je suis venu à pied, mais c’est debout que je repars », a-t-il conclu, la voix tremblante d’émotion.
À quelques mois d’une échéance cruciale, cette marche inédite vient raviver le débat sur l’inclusivité du processus électoral. En faisant le choix de la non-violence, Gnangbo Kacou espère ouvrir un nouveau chapitre de l’histoire ivoirienne : celui d’une République unie, équitable et apaisée.
Josué Koffi
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