Alors que la Troisième Conférence des Nations Unies sur l’Océan (UNOC 3) s’impose comme une tribune importante pour la gouvernance mondiale des océans, les pays en développement, et particulièrement ceux d’Afrique de l’Ouest, continuent de faire face à deux menaces majeures : la pêche illégale non déclarée et non réglementée (INN), et les effets grandissants du changement climatique sur les écosystèmes marins.
Dans les eaux territoriales de la Mauritanie, de la Guinée, de la Sierra Leone ou encore de la Côte d’Ivoire, les incursions de chalutiers industriels étrangers sont devenues monnaie courante. Souvent opérant sous pavillon de complaisance, ces navires échappent à tout contrôle effectif, pillant les ressources halieutiques au détriment des économies locales et des communautés de pêche artisanale. Ce phénomène entraîne non seulement des pertes économiques considérables pour les États concernés, mais aussi un appauvrissement alarmant de la biodiversité marine.
À cette pression s’ajoute celle du changement climatique, qui modifie la température des eaux, pousse les espèces vers d’autres zones, et fragilise les moyens de subsistance des populations côtières. L’élévation du niveau de la mer, l’acidification des océans et la destruction des habitats marins accentuent la vulnérabilité des pays riverains, menaçant leur sécurité alimentaire et leur stabilité sociale.
En adoptant le traité sur la biodiversité marine au-delà des juridictions nationales (BBNJ), la Côte d’Ivoire envisage d’agir collectivement pour une meilleure protection des océans, tout en garantissant aux pays les moyens de surveiller et défendre leur souveraineté maritime.
#MINEDDTE
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