À partir du 10 novembre, le système d’entrée et de sortie des pays de l’Union européenne évoluera. Un contrôle électronique des voyageurs étrangers sera mis en place et remplacera le tamponnage manuel du passeport.
Le changement, c’est pour novembre. Dans les aéroports du monde entier, le coup de tampon sur le passeport au moment d’entrer sur un nouveau territoire est entré dans les mœurs. Une habitude qui disparaîtra à partir du 10 novembre aux frontières des pays de l’Union européenne, dont la France, pour certains voyageurs. En effet, à partir de cette date, les voyageurs britanniques et les autres voyageurs non-ressortissants de l’UE devront passer par un nouveau système électronique appelé EES pour Entry/Exit System. Les voyageurs devront scanner leur passeport ou tout autre document de voyage à une borne libre-service chaque fois qu’ils franchiront une frontière extérieure de l’UE. Le système enregistrera le nom du voyageur, ses données biométriques, ainsi que la date et le lieu d’entrée et de sortie. Les scans faciaux et les empreintes digitales seront relevés tous les trois ans.
Une fois l’EES lancé, tous les étrangers devront s’enregistrer dans le système. Les données des voyageurs seront stockées dans une base de données sécurisée pendant trois ans. Cela signifie que les voyageurs ne seront pas obligés de se soumettre au processus d’enregistrement à chaque fois qu’ils entrent et sortent de l’Union.
un contrôle plus efficace des frontières
En plus d’enregistrer l’entrée et la sortie des voyageurs, le système enregistrera également les refus d’entrée. L’objectif principal du système est de moderniser la gestion des frontières, de prévenir l’immigration irrégulière vers l’Union et de protéger les citoyens européens, entre autres. L’EES permettra également d’identifier les personnes ayant dépassé la durée de séjour autorisée ainsi que celles qui tentent d’entrer dans l’UE en utilisant de faux documents :
«Grâce à l’EES, nous saurons exactement qui entre dans l’espace Schengen avec un passeport étranger (…) Nous saurons si les gens restent trop longtemps, ce qui permettra de lutter contre la migration irrégulière. Enfin, grâce à l’identification biométrique, aux photos et aux empreintes digitales, il sera plus difficile pour les criminels, les terroristes ou les espions russes d’utiliser de faux passeports», a déclaré la commissaire européenne aux Affaires intérieures, Ylva Johansson, rapporte EuroNews.
Le système s’appliquera à l’entrée dans tous les États membres de l’UE, à l’exception de Chypre et de l’Irlande, ainsi que dans quatre pays de l’espace Schengen n’appartenant pas à l’UE : l’Islande, le Liechtenstein, la Norvège et la Suisse.
L’EES devait initialement être lancé en 2022, mais il a connu de nombreux revers en raison de problèmes informatiques et de retards dans l’installation des barrières automatisées requises à toutes les frontières terrestres, maritimes et aériennes internationales de l’espace Schengen.
Cnews
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