A l’invitation, ce samedi 25 janvier, de l’association des jeunes pour la promotion de la réflexion politique (AJPREP), le Député Assalé Tiémoko, a dit un mot sur le thème » comment faire de l’élection présidentielle une fête comme la CAN »?.
« (…) On accuse certains leaders d’être des populistes mais il y a plusieurs formes de populisme dont l’un est selon Philippe de Villiers, le cri de détresse d’un peuple qui refuse de disparaître et qui appelle ses dirigeants à prendre en compte ses préoccupations profondes. Je m’inscris dans cette définition et je dis que la politique n’a d’autre vertu que d’être au service du bien-être du peuple dans son ensemble et non d’une partie du peuple.
La politique en Côte d’Ivoire depuis plus de 34 ans a consisté sous l’action de leaders dont certains avaient très peu de vision, à jeter les Ivoiriens les uns contre les autres, à promouvoir l’ethnie au détriment de la nation, à diviser le peuple de Côte d’Ivoire en plusieurs morceaux désormais attachés à des individus et non à leur pays.
Il nous faut changer cette réalité et amener tous les Ivoiriens à se reconnaître dans un sentiment d’appartenance à une cause commune qui est leur pays et non dans des individus pour qui certains sont prêts à mourir.
La présidentielle de 2025, si elle implique les mêmes acteurs qui n’ont aucune confiance les uns dans les autres, qui se sont trahis les uns les autres, débouchera sur des larmes de douleurs comme cela nous a été servi depuis 1995. Il y a des réformes à faire, des décisions politiques courageuses à prendre mais rien ne permet aujourd’hui de dire qu’on en prend la direction.
Chaque Ivoirien qui remplit les conditions doit pouvoir se présenter et rien ne doit être fait pour écarter artificiellement des candidats (…)
On me demande partout si, à titre personnel, je serai candidat à cette élection présidentielle et je réponds que j’en remplis les conditions. Mais l’enjeu n’est pas de savoir si on sera candidat ou pas à une élection présidentielle. L’enjeu est de savoir si notre parole, si notre démarche, si notre engagement au quotidien pour la cause de tous, peut amener des citoyens à une prise de conscience sur ce qui ne peut plus être accepté dans ce pays en matière de gouvernance publique et de façon de faire la politique.
Chaque citoyen a un rôle à jouer pour son pays, c’est ce qu’on appelle le devoir. Les citoyens n’ont pas que des droits à revendiquer, ils ont aussi des devoir à accomplir pour leur pays.
C’est parce que certains, avant nous, ce sont battus que nous avons certains droits aujourd’hui. Nous avons l’obligation de nous battre, nous aussi, pour que nos enfants aient plus de droit demain. Il ne peut pas y avoir d’un côté ceux qui prétendent qu’ils sont nés pour diriger jusqu’à leur mort et qui au final ne dirigent que pour leur clan et de l’autre côté, ceux qui doivent subir et applaudir (…) Il ne faut pas être absent de l’histoire de son pays qui s’écrit chaque jour.
Nous avons un pays à construire et cette construction a besoin de la participation de chaque enfant, peu importe son ethnie. C’est à ce prix qu’on s’en sortira et que par l’exemple que donneront les leaders, notre créerons un peu d’espoir pour les générations futures. »
Le thème a été développé également par Landry Kouyo, enseignant et formateur à l’ENA.
David Kouassi avec SERCOM
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