Il est né ivoirien, en Côte d’Ivoire en 1962. Après son baccalauréat série C, lycée classique d’Abidjan, il part en 1980 en classe préparatoire au lycée privé Sainte-Geneviève à Versailles 4.
Son inscription à Polytechnique Paris n’a pas été simple. Bien que brillant, il a été confronté au quota par nationalité dans les grandes écoles. Par exemple, en Amérique du Nord, il faut avoir la nationalité pour faire du droit ou de la médecine…
Pour faciliter son admission, le président Félix Houphouët-Boigny a eu recours à Jacques Focart qui a entrepris les démarches pour le naturaliser. Jacques Focart était le Monsieur Afrique à l’Elysée.
Sinon, le code de la nationalité en France est claire. L’Article 53 Modifié par Loi n° 74-631 du 5 juillet 1974 – art. 6 du code stipule en substance que
« l’étranger qui réside en France depuis plus de 5 ans, sauf exception, peut demander à devenir français. Il doit être majeur, avoir en France le centre de ses intérêts matériels et des attaches familiales »
Or, le jeune Tidjane Thiam à l’époque ne pouvait obtenir le sésame parce qu’il venait juste d’arriver en France entre juillet et décembre 1980. Selon nos sources, il a été naturalisé à titre exceptionnel. Il n’a donc pas hérité de la nationalité française, auquel cas, tous ses frères et sœurs l’auraient également.
D’ailleurs, le sachant, Thiam a entrepris, depuis le 2 février 2025, une procédure de LIBÉRATION. En droit, les mots ont un sens. Et l’expression de ce mot n’est pas fortuite. On se libère quand on a été naturalisé. Les roperos qui s’appuient sur un commentaire de journalistes doivent plutôt demander des éclairages à Me Blessy Chrisostome. Il connaît la vérité.
Yacouba DOUMBIA
Journaliste / Observateur averti
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