Emmanuel Macron s’est défendu de tout paternalisme de Paris en Afrique.
« La France et les diplomates ont été confrontés ces derniers mois à des situations dans certains pays particulièrement difficiles, que ce soit au Soudan ou la France a été exemplaire, au Niger en ce moment même, et je salue votre collègue qui écoutent depuis leur poste », a déclaré le Président français lors de son adresse aux ambassadeurs et ambassadrices à l’occasion de la traditionnelle conférence diplomatique annuelle qui s’est tenue ce lundi 28 aout, à l’Elysée.
Evoquant la situation au Niger, Emmanuel Macron a estimé que la politique française est la « bonne ». « Elle repose sur le courage du président Bazoum, sur l’engagement de nos diplomates, sur notre ambassadeur qui est sur le terrain, qui reste malgré les pressions et malgré toutes les déclarations d’autorités illégitimes, grâce à l’engagement de nos forces de sécurité intérieur et de nos militaires », a-t-il indiqué avant de remettre en cause, « le narratif utilisé par les putschistes qui consisterait à dire que notre ennemi, c’est la France ».
Pour le président français, « le problème des nigériens, ce sont des putschistes qui les mettent en danger parce qu’ils abandonnent la lutte contre le terrorisme, parce qu’ils abandonnent une politique qui était bonne économiquement pour eux, et qu’ils sont en train de perdre tous les financements internationaux qui étaient en train de leur permettre de sortir de la pauvreté ».
« Notre politique est simple : on ne reconnait pas les putschistes, on soutient un président qui n’a pas démissionné et nous soutenons l’action diplomatique et quand elle le décidera, militaire, de la Cédéao dans une approche de partenariats qui est celle que j’ai présentée en février dernier. Ni le paternalisme ni la faiblesse parce que sinon, on n’est plus nulle part », a poursuivi Emmanuel Macron, selon qui, « la faiblesse que d’aucuns ont montré à l’égard des putschs précédents a nourri des vocations régionales. Il y a une épidémie de putschs dans tout le Sahel ».
Tensions diplomatiques
La sortie du président français intervient dans un climat de tensions diplomatiques entre Paris et Niamey. Le dernier épisode de ce bras de fer a été l’expulsion dans un délai de 48h, vendredi dernier, de l’Ambassadeur de France au Niger pour, entre autres, « des agissements contraires aux intérêts du Niger », selon le communiqué publié à cet effet par le ministère nigérien des Affaires étrangères.
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