L’Indice de Perception de la Corruption (IPC) 2024, publié par Transparency International, dresse un tableau contrasté de la gouvernance en Afrique subsaharienne. Si certains pays enregistrent des progrès notables, d’autres reculent sous le poids d’une corruption persistante, illustrant les défis structurels qui freinent la transparence et le développement économique.
Dans une région où la corruption est souvent pointée comme l’un des principaux obstacles aux investissements et à la croissance, ces évolutions sont scrutées de près par les institutions financières internationales et les acteurs économiques. Mais ces résultats traduisent-ils de véritables avancées ou des améliorations conjoncturelles ?
Des avancées encourageantes, mais fragiles
Certaines nations se démarquent par des efforts visibles en matière de lutte anticorruption.
La Côte d’Ivoire, avec un score de 45, progresse de 10 points depuis 2019. Cette amélioration est attribuée à des réformes institutionnelles visant à renforcer la transparence, notamment par la modernisation des procédures administratives et la création d’organes de contrôle plus indépendants. Toutefois, des critiques persistent sur l’application inégale des lois et les interférences politiques dans certaines affaires.
Les Seychelles enregistrent un score de 72, soit une hausse de 20 points depuis 2012. Ce succès repose sur une politique proactive de poursuites judiciaires contre des affaires de corruption de grande ampleur, ainsi que sur un renforcement des mécanismes de transparence dans la propriété des entreprises. Selon un rapport de la Banque mondiale, cette évolution a contribué à un climat des affaires plus attractif, limitant les flux financiers illicites.
En Tanzanie, la lutte anticorruption semble s’intensifier, avec un score de 41, en hausse de 10 points depuis 2014. Le gouvernement a instauré un tribunal spécialisé pour juger les crimes économiques, et des mesures disciplinaires plus strictes visent les fonctionnaires impliqués dans des malversations. Cependant, des ONG locales soulignent encore un manque d’indépendance judiciaire, qui pourrait freiner les progrès sur le long terme.
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