Après avoir trouvé refuge en Côte d’Ivoire, les burkinabè auront d’ici peu un site moderne à Nioroniguié, où ils peuvent reconstruire leur vie en toute sécurité. Un signe d’espoir pour eux.
Il est 16 h ce mercredi 17 mai 2023, lorsqu’un long cortège de véhicules, avec à son bord le secrétaire exécutif du Conseil National de Securité (CNS) Fidèle Sarassoro, arrive sur le site de transit de Nioroniguié à 3km de Ouangolodougou, dans le nord de la Côte d’Ivoire. Ici, briques après briques, c’est un véritable village moderne en terre battue qui est en pleine construction. Les ouvriers essentiellement des jeunes s’activent. Pelles, brouettes, ciments, tôle pour achever très rapidement l’ouvrage.
Sur ce site qui devrait s’achever d’ici le mois de juillet, sont déjà bâties 400 maisons, de deux pièces. On y trouve également des latrines et même 4 forages d’hydraulique à motricité humaine. Ici, quelques 8.000 burkinabè, ayant fui les djihadistes, tenteront de reconstruire leur vie.
Eux qui sont parvenus à échapper aux attaques des groupes terroristes, sont heureux de ce geste du gouvernement et de ses partenaires.
Sidiki Tall la trentaine, vient du nord du Burkina Faso. Lui et sa famille ont dû abandonner leur village sans rien emporter, il y a un an. Lorsque les groupes armés ont fait irruption dans un village voisin ou ils ont exécuté des hommes, dit-t-il. Après avoir trouvé refuge en Côte d’Ivoire depuis mai 2022, aujourd’hui, la construction du site est un signe d’espoir pour lui.
« Nous sommes venus chercher la paix. Avec ce site, nous avons la confiance que nous sommes bien accueillis. Nous avons espoir que nous sommes venus chez un frère, un bon voisin », raconte-t-il.
Les nouvelles d’attaques, de massacres, c’est ce qui a poussé Moumouni, 40 ans et trois enfants à quitter son village. Cultivateur d’anacarde, il vit avec les siens depuis deux mois à Nioroniguié.
Pour lui, ce site est une aubaine. Il promet toutefois, de regagner son pays le moment venu. « Si la situation sécuritaire s’améliore nous voulons rentrer. Pour le moment, nous sommes bien ici. Depuis que nous y sommes, nous n’avons aucun souci », explique-t-il.
A Nioroniguié, les populations, comme les autorités locales se réjouissent aussi de la construction de ces maisons qui va désamortir les familles d’accueil.
« Dans une famille aujourd’hui, si on prend cinq sac de riz par mois, il faut multiplier par dix. Les maisons ne suffisent plus. Donc c’est une bonne démarche », a confié Ouattara Lassina, porte-parole de la chefferie.
L’homme avoue cependant, que les populations étaient réticentes au départ pour accueillir ces réfugiés car elles avaient « peur ». Mais grâce à l’assurance du chef de l’Etat, et avec la sécurité, cette peur est désormais un lointain souvenir.
« Depuis qu’on a commencé à les accueillir, nous n’avons pas encore eu d’anomalies à notre niveau. Nous souhaitons que leur palabre finisse dans un court délai. », souhaite-t-il.
Pour le chef du village de Nioroniguié, Vamara Baikoro, ses populations et lui sont ouverts et c’est avec joie qu’ils accueillent leurs frères venus d’ailleurs. Il demande au gouvernement d’assurer leur protection afin que leur quiétude ne soit pas perturbée.
Il rend hommage au chef de l’Etat pour tout ce qu’il a fait en vue d’améliorer les conditions de vie des populations locales et des réfugiés.
Pour le préfet du département de Ouangolodougou, Kobénan Dongo grâce à toutes les actions posées, le désespoir qui animait les uns et les autres en décembre 2022, s’est transformé aujourd’hui en joie. « Aujourd’hui, les parents sont soulagés par les solutions d’accueil », a-t-il affirmé.
A noter que la gestion des réfugiés comprend les opérations de recensement et d’identification de ceux-ci, l’aménagement et la gestion des sites de transit, ainsi que la coordination des appuis en vivres et non vivres
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