La Côte d’Ivoire a autorisé, dans le cadre d’un nouveau protocole de partenariat signé avec l’Union européenne (UE), l’accès à sa zone de pêche à 32 navires thoniers européens pour la période 2025-2029.
Le protocole, signé le 6 juin 2025 à Bruxelles, s’inscrit dans la continuité de l’Accord de Partenariat pour une Pêche Durable (APPD) conclu entre les deux parties en 2008. Il remplace celui de 2018-2024 arrivé à expiration le 31 juillet dernier.
Conformément aux nouvelles dispositions, la Côte d’Ivoire autorise 25 thoniers senneurs congélateurs et 7 palangriers de surface à opérer dans sa zone économique exclusive, exclusivement au-delà de 12 milles marins des côtes, et uniquement pour la pêche au thon. Cette mesure vise à éviter toute concurrence entre les navires européens et les unités de pêche artisanale locales.
En contrepartie, l’Union européenne s’engage à verser à l’État ivoirien une contribution annuelle de 740 000 euros, répartie entre les droits d’accès (305 000 euros) et un appui sectoriel spécifique de 435 000 euros destiné à soutenir la politique nationale de développement de la pêche.
Les armateurs européens devront également s’acquitter de redevances revalorisées. Le montant annuel par navire s’élèvera à 12 000 euros pour les thoniers senneurs durant les deux premières années, puis à 12 750 euros. Pour les palangriers de surface, les frais s’élèveront à 4 000 euros puis 4 250 euros à partir de la troisième année.
Le prix de référence de la tonne de thon est également revu à la hausse, passant de 110 à 135 euros.
Selon le ministère ivoirien en charge des ressources animales et halieutiques, ce protocole vise non seulement à garantir un approvisionnement régulier du marché local en thon, poisson très prisé par les ménages à faibles revenus, mais aussi à renforcer la position du Port autonome d’Abidjan, classé deuxième port thonier au monde.
Le gouvernement entend, à travers ce partenariat, encourager le développement d’une flottille thonière nationale et créer davantage d’emplois dans le secteur de la pêche et les filières connexes. L’accord contribue également à la lutte contre la pêche illicite et à la promotion de la pêche artisanale et de l’aquaculture.
David Kouassi
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