Dans ses prévisions budgétaires 2025, la Cour pénale internationale (CPI) compte « supprimer sa présence physique à Abidjan au milieu de l’année 2025 ».
Pour Willy Neth, président de la Ligue ivoirienne des droits de l’Homme (Lidho), cette fermeture est un « mauvais signal » pour trois raisons fondamentales :
Premièrement, selon lui, « la présence physique de ce bureau était, pour les organisations, la matérialisation de la poursuite des procédures ouvertes à l’issue de la crise post-électorale devant cette juridiction ».
« Deuxièmement, c’est un mauvais signal en ce sens qu’avec la fin des procédures en Côte d’Ivoire avec la loi d’amnistie de 2018, on était en droit d’espérer que la présence de la CPI était pour nous source de réconfort et de certitude. Troisièmement, c’est un mauvais signal parce que nous nous rapprochons inexorablement de 2025, qui est une année électorale. Avec le contexte politique que nous observons, nous sommes en train de mettre en place les mêmes éléments qui ont concouru à la survenance de la crise en 2010-2011. Donc, la présence physique de la CPI en Côte d’Ivoire était pour nous un élément dissuasif par rapport aux acteurs politiques et même à tous les autres acteurs impliqués dans la mise en œuvre. »
Willy Neth espère que cette situation ne va pas renforcer ce contexte d’insécurité pour les victimes de la crise post-électorale passée.
David Kouassi
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