Les révoltes des prisonniers à Bouaké, capitale du Centre ivoirien et, à Abidjan, capitale du Sud ivoirien poussent à des lectures très profondes de la question de la sécurité publique en Côte d’Ivoire.
La paix en Côte d’Ivoire semble-t-elle encore précaire ces dernières années, au regard des deux mutineries successives récemment à Bouaké et à Abidjan, deux villes hautement symboliques.
À Bouaké, ex-capitale de la rébellion qui a défiguré la Côte d’Ivoire à partir du 19 septembre 2002, le Camp Pénal a failli exploser comme au Pôle Pénal, économique et financier d’Abidjan, dans un contexte pré-électoral national marqué par les propos virulents dans l’arène politique, la contestation du 4e mandat du Président au pouvoir, la répression et la restriction des libertés associatives et syndicales, les exclusions des figures politiques de proue du jeu politique, les arrestations tout azimuts des leaders d’opinion, les retraits du PPA-CI, du PDCI-RDA, du FPI, de l’URD, du COJEP, du GPS et du MGC de la CEI, la récusation de la CEI, son président et la liste électorale dite « pipée » par l’opposition.
Ce brouhaha attiserait-il l’appétit des barbouzes, oiseaux politiques de mauvaises augures toujours aux aguets pour faire tomber le régime du Grand Manitu, le faire asseoir et, lui donner des leçons, comme le disait l’autre?
Même si Bob Denard n’est plus de ce monde depuis 2007, l’on oublie trop souvent que le système qui l’employait, lui, demeure toujours.
Nunva Pierrot
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