-En Côte d’Ivoire, devenir entrepreneur est en vogue: de plus en plus de jeunes inspirés, choisissent de lancer leur propre projet et ils y réussissent.
Cette vague d’entrepreneurs donne un nouveau souffle à la scène économique ivoirienne, après les années noires de la crise post-électorale (décembre 2010 à avril 2011). Andaolu a dressé le portrait de quatre de ces entrepreneurs qui font parler d’eux dans le pays.
-Jean-Delmas Ehui : La technologie au service de l’agriculture
Jean-Delma Ehui fait partie de ceux qui sont convaincus que l’avenir de l’agriculture repose sur les nouvelles technologies de l’information et de la communication (TIC).
Une conviction qui l’a décidé à créer, en juillet 2014, le site « Lôr Bouôr » (Excellente plantation en Lobi, langue parlée dans le Nord ivoirien). Un portail d’information destiné aux professionnels du secteur agricole à qui il offre, notamment, la possibilité d’entrer en contact les uns avec les autres.
Le site publie, également, des statistiques claires et actualisées sur les activités agricoles, les opportunités offertes dans le domaine ainsi que sur les modalités de financement des projets agricoles.
Une application SMS permet, en outre, de s’informer sur les prix des produits sur les marchés urbains et ruraux.
Interrogé par Anadolu sur ses débuts, Ehui répond que l’idée de lancer cette plateforme a commencé à le tiller alors qu’il était consultant « Projets agricoles » dans une entreprise privée.
Une expérience qui lui a permis de côtoyer, de près, les agriculteurs et tous les intervenants du secteur et de prendre connaissance des problèmes qu’ils rencontrent et de leurs attentes.
Aujourd’hui il estime que son site est « une véritable aubaine pour l’agriculture ivoirienne », expliquant que sur un plan financier, il permet à l’agriculteur d’améliorer durablement son revenu tout en permettant sur le plan social de « réduire la fracture numérique » et de « contribuer à la sécurité alimentaire en permettant la distribution rationnelle des denrées alimentaires sur l’ensemble du territoire ».
D’ailleurs ce projet a reçu le prix d’Excellence 2017 décerné par la Présidence de la République pour récompenser les meilleurs projets en matière de la vulgarisation du numérique. Il a également reçu le 2ème Prix National d’Excellence décerné par le ministère des Postes et des TIC.
-Laurence Kerow N’Guessan, entrepreneure et coach en développement
Économiste de formation, Laurence N’Guessan, 33 ans, a fait, dès 2015, de sa passion pour la communication son gagne-pain.
Très tôt, elle s’est rendu compte que le développement personnel est un incontournable pour bien réussir dans le milieu professionnel, Laurence n’hésite pas à s’y mettre dès la fin de ses études, effectuées entre la France et les Etats Unis.
De retour au pays, elle met en place avec l’aide de ses amis, plusieurs plateformes d’échanges, notamment « Meet & Greet Africa » et « First Ladies », dédiées au coaching et au développement personnel.
L’objectif, explique t-elle, « est d’aider les travailleurs de tout bord, à bénéficier de formations individuelles ou de groupe à même de leur permettre une meilleure gestion de leur carrière ».
Si aujourd’hui le nom de Laurence N’Guessan figure parmi les meilleurs coach du pays c’est en premier grâce à sa persévérance, car son parcours est loin d’être facile et des difficultés, elle en a rencontrées.
Quand on lui demande le secret de sa réussite, celle qui fût, notamment, récompensée par le Prix du Jeune entrepreneur innovant, lors du CGECI Academy 2016, se contente de dire qu’il ne faut jamais baisser les bras, soulignant « On peut tomber 1 000 fois, mais il faut se relever 1 001 fois. Je refuse d’abandonner et je le refuserai toujours ».
-Losseni Bakayoko: initiateur de « Taxi pro », une plateforme qui révolutionne le transport urbain
Après 12 ans passées dans une compagnie de téléphonie en tant qu’ingénieur logiciel, Losseni Bakayoko, 39 ans, décide de lancer Taxi pro une Plateforme de gestion physique et digitale de véhicules de transport.
Son entrée dans le domaine du transport n’est pas le fruit du hasard. En effet, ayant constaté la désorganisation du secteur en Côte d’Ivoire et surtout que les acteurs du transport ont du mal à rentabiliser leurs véhicules de transport, Losseni Bakayoko a vu une opportunité d’affaires derrière le besoin de gérer des véhicules.
L’entreprise « Taxi pro » emploie, actuellement, 75 personnes. L’ambition de Losseni Bakayoko est de passer de 55 à 100 véhicules et envisage, dans les années à venir, de desservir l’intérieur du pays et de s’installer dans la sous-région.
« Nous voulons dématérialiser tout ce qui est paiement et offrir à nos clients la possibilité d’utiliser le paiement électronique. Nous sommes en discussion avec des opérateurs de la place pour introduire ce système dans notre entreprise », explique-t-il.
Depuis la création de son projet, Losséni Bakayoko a été lauréat d’au moins cinq prix : dont le concours organisé par l’African Startup Forum qui regroupe l’ensemble des entrepreneurs africains.
-Sibiri Djomopnin Koné, l’etoile montante des emballages biodégradable
En Côte d’Ivoire, Sibiri Djomopnin Koné, est un nom incontournable de l’emballage biodégradable. Après des études en Inde, couronnées, en 2013, par un master en Sciences de l’informatique. Koné revient s’installer à Abidjan.
Fervent défenseur de la cause environnementale, il crée le 27 Janvier 2014 « SIKO Groupe ». Une PME spécialisée dans l’emballage biodégradable respectueux de l’environnement.
« Nous fabriquons des emballages en papier dont une partie est importée et une partie recyclée sur place. Nos emballages répondent aux normes environnementales internationales et sont notamment utilisés dans les domaines alimentaires, de la mode, de la pharmacie », explique-t-il.
De deux employés à l’ouverture, « SIKO Groupe » emploie actuellement 15 personnes.
À 29 ans, Sibiri Koné ambitionne d’agrandir encore son projet et de devenir d’ici quelques années « un géant africain du biodégradable ».
Source : ANADOLU AGENCY
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