Tout commence fin 2022, lorsque N’Da Kouamé Lemissa, PDG de l’entreprise NKL, lance un appel sur Facebook. Il associe son image à celle du ministre des Transports de Côte d’Ivoire et exhibe plusieurs trophées pour inspirer confiance.
Cette stratégie de communication séduit rapidement la jeunesse ivoirienne. Peu après, il lance un appel à l’investissement, proposant un modèle simple : investir un montant et recevoir un retour sur investissement sur deux ans.
Les choses semblent bien se dérouler pour NKL jusqu’en mai 2023. À cette période, après une analyse financière, le Trésor public de Côte d’Ivoire détecte un risque de blanchiment d’argent et identifie que le système de paiement des souscripteurs repose sur un schéma Ponzi. Le Comité de veille ordonne alors à toutes les entreprises de VTC, y compris NKL, d’arrêter immédiatement les appels à l’investissement et de rembourser systématiquement les souscripteurs, en priorisant les plus récents.
En mai 2023, NKL invite ses partenaires à résilier les contrats les liant à l’entreprise, promettant de rembourser les capitaux investis dans un délai de 90 jours, soit au plus tard le 16 août 2023.
16 août 2023 : Les locaux de NKL Company sont totalement fermés.
N’Da Kouamé Lemissa devient injoignable jusqu’en novembre.
Le secrétariat et les autres collaborateurs sont également introuvables.
Abandonnés à leur sort, les souscripteurs déposent des plaintes contre N’Da Kouamé Lemissa et son entreprise auprès du commissariat, de la police économique, du pôle pénal économique, du Comité de veille, du ministère des Transports et du procureur de la République.
Mi-septembre 2023 : Une tentative de médiation.
Un facilitateur est désigné pour parvenir à un accord avec les souscripteurs. La conclusion de cette médiation est claire : les souscripteurs demandent la restitution immédiate de la moitié de leurs investissements.
2 décembre 2023 : Déclaration de N’Da Kouamé Lemissa.
Face aux attentes des souscripteurs, il déclare : « Je n’ai rien pour les souscripteurs. Je dois travailler d’abord.»
En désespoir de cause, les souscripteurs acceptent de suspendre leurs plaintes pour permettre à NKL de travailler et de commencer les remboursements. Des réunions sont organisées pour établir les montants dus, estimés à plus d’un milliard de francs CFA
NKL promet un remboursement progressif, mais en août 2024, l’entreprise met fin unilatéralement aux négociations, prétextant qu’un mandat d’arrêt aurait été délivré contre son PDG. Après vérification, il s’avère que cette information est vraie. Depuis, N’Da Kouamé Lemissa vit caché.
Depuis août 2024, les souscripteurs sont sans nouvelles.
Les locaux de NKL sont fermés, et des déménagements nocturnes ont été signalés à la Riviera Faya.
Plus de 500 souscripteurs sont désabusés. Certaines familles, ayant investi toutes leurs économies (jusqu’à 20, 30, voire 40 millions de francs CFA), sont totalement ruinées.
Discussion about this post