Le Parlement de transition du Burkina Faso a autorisé mardi, l’envoi d’un contingent militaire au Niger, face à la menace d’intervention militaire de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) pour rétablir l’ordre constitutionnel après le coup d’Etat contre le Mohamed Bazoum.
Le projet de loi portant autorisation de l’envoi d’un contingent militaire en République du Niger a été voté à l’unanimité des 71 membres de l’Assemblée législative de Transition, a rapporté le Parlement de transition.
La durée de la mission sera de trois mois renouvelable, à compter soit de la date effective d’envoi ou de la date du début de l’intervention de la CEDEAO, selon la même source.
« L’assistance militaire dévolue au contingent consistera à donner une main forte et un appui capacitaire dans des domaines assez précis », a déclaré devant le Parlement, le Colonel-Major Kassoum Coulibaly, ministre d’Etat en charge de la Défense du Burkina Faso.
« Dans la pratique, il s’agira de requérir les capacités nécessaires pour une nette amélioration du rapport de force », a-t-il ajouté.
Le ministre de la défense a souligné que le déploiement du contingent s’effectuera dans la continuité des opérations de sécurisation du territoire national, à l’image des opérations conjointes que les deux pays effectuent souvent.
« La prise en charge du contingent sera assurée donc sur les ressources destinées à la sécurisation du territoire national », a-t-il indiqué.
Selon le député, Sié François d’Assise Sawadogo, rapporteur de la Commission des Affaires étrangères, de la Défense et de la Sécurité (CAEDS), l’effectif du contingent peut aller de quelques individus à des milliers et il peut impliquer des civils et des supplétifs de l’armée, selon le ministre de la Défense.
« Il y a récemment des soldats burkinabè qui ont été envoyés en stage dans un centre d’entraînement des Forces spéciales construit à travers la coopération germano-nigérienne. Cela répond à des prévisions lointaines rentrant dans un vaste programme de partenariat avec le Niger », a ajouté le député.
Le Niger a basculé dans un climat de trouble le 26 juillet lorsque le général Abdourahamane Tchiani, ancien commandant de la garde présidentielle, a pris la tête du mouvement militaire qui a évincé Mohamed Bazoum.
Les pouvoirs militaires du Burkina Faso et du Mali ont par la suite affirmé leur soutien à l’administration militaire du Niger.
Samedi, le président de la transition au Mali, le colonel Assimi Goïta, celui du Burkina Faso, le capitaine Ibrahim Traoré et le président du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie au Niger, le général Abdourahamane Tchiani, ont signé la Charte du Liptako-Gourma instituant l’Alliance des États du Sahel (AES).
Source Anadolu Agence
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