Adama Bictogo, président de l’Assemblée nationale et ex-patron de Snedai, est devenu la cible favorite de la coalition GOR (Gbagbo ou Rien), des Brouteurs (Pdceistes) et des Soroïstes. Pourquoi ? Parce que le contrat de Snedai n’a pas été renouvelé, et cela provoque chez ses détracteurs une explosion jouissive de plaisir.
Ne nous méprenons pas. Ils jouent une partie de rôle parfaitement synchronisée, chacun essayant de régler ses comptes. Pour certains, c’est une revanche après la défaite cuisante infligée par Bictogo à Yopougon. Pour d’autres, c’est une vengeance personnelle, les Soroïstes n’ayant pas digéré la « fable du tabouret arraché » à leur mentor.
Dans ce joyeux bazar, ils semblent oublier que Bictogo occupe toujours une position enviable. Il est, après tout, président de l’Assemblée nationale, tandis que d’autres se prélassent au Niger auprès de leur dulcinée ou rêvent d’un retour triomphal en Côte d’Ivoire, bercés par des illusions.
Les partisans de Chaka Djan (leader du Pdci) ont sauté sur l’occasion pour semer le doute parmi les militants du RHDP. Ironiquement, ils ont tous voté pour Bictogo à l’Assemblée nationale, faisant de lui l’un des présidents des députés les plus solides.
Avec un pedigree politique aussi controversé, il serait peut-être sage de se garder de l’intox et de l’exagération. Ici, tout le monde se connaît. Bictogo a déjà prouvé sa force en battant deux grands partis à Yopougon et en conservant une place de choix.
Comme le dit le sage : « Si ce que tu vas dire n’est pas plus beau que le silence, il vaut mieux se taire et observer. »
Yacouba DOUMBIA
Journaliste / Observateur averti
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